“Rives et dérives” Exposition à Genève de Beatrice Mazzuri

BEATRICE MAZZURI
“Rives et dérives”
Exposition à Genève du 25 février au 30 mars 2016
Cité du temps
1, pont de la Machine – 1204 Genève

Catalogo: Francesca Schaal Zucchiatti

“Rives et Dérives”, cette nouvelle exposition qui présente mon travail de 2014 et 2015, revêt une importance toute particulière pour moi, au regard, des évènements qui, pendant cette période, ont changé le monde en général, et ma vie en particulier.

Ces œuvres en sont l’empreinte vive et triomphante. Elles se veulent traces et résistances.

Le titre que j’ai choisi, Rives et Dérives, renvoie pour moi à ce va et viens nécessaire entre le repli sur soi, l’intimité… (rives), et l’attention portée sur l’extérieur et l’actualité, où me frappent les exagérations de toutes sortes, la majoration des toutes les intensités, qu’il s’agisse d’architecture, de progrès ou d’horreurs… (dérives) »

Béatrice Mazzuri

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Dall’articolo di Sylvie Neidinger
(Blog : http://duboutduborddulac.blog.tdg.ch/apps/m/archive/2014/04/14/beatrice-mazzuri-en-fragment-d-eternite-invisible-254998.html)

Rendez-vous Cité du Temps,  Pont de la Machine 1, cet extraordinaire « cœur  de fleuve »

Entre deux eaux. Celles des puissants flots du Rhône.

Qui finissent de se prélasser dans le lac et prennent  brutalement conscience de la longueur du périple nécessaire afin de mieux  se perdre dans l’immensité salée.

Bondir, rattraper  au vol les secondes et les minutes. Se hâter pour mieux mourir….

Béatrice Mazzuri  expose dans cet espace, magique «cœur de Genève » jusqu’au 22 avril.

L’artiste  classée dans le courant de l’expressionnisme lyrique y  présente ses Traces d’invisible.

Des tableaux de grand format. A sa taille presque. Elle adore.

Une large dimension qu’elle  donne à visualiser sur son site dans sa démarche créatrice à  son atelier.

Sa technique part du réel et y retourne. Boucle. Exactement comme on nait poussière pour le redevenir.

Les photos de base sont triturées, puis délavées, estompées, oubliées. Ensuite “aquarellisées”

Et, en fin du processus créatif, reviennent au réel sublimé.

Un cliché photo sera  au final tiré du résultat pictural, lequel est collé sous « glass » pour un rendu en toute brillance.

Une curieuse… chasse à l’oubli qui désigne puis omet (!) et trie. Et  ne  donne à voir que l’essentiel !

J’eus la chance de franchir la porte en passant par hasard,  un mardi  à la Machine.

-Certes, il n’y a pas de hasard dans  la vie !

Et  de rencontrer ce jour là deux « âmes sœurs »   au diapason. 

Béatrice Mazzuri en toute tranquillité et Francesca Schaal Zucchiatti, journaliste, écrivain, laquelle a rédigé le portrait de l’artiste dans le catalogue « Mémoire d’invisible ».  

Deux mêmes réalités,  la peintre et l’écrivain. « pour Béatrice créer a toujours été un prodigieux geste de synthèse » affirme la vénitienne, son amie, sa complice.

La tranquille et sereine Francesca vient de publier un roman… noir. Son site web: crimini!

Pas si simple quand la synthèse est  aussi tirée des rencontres structurantes.

                                     MYTHIQUE PONT DE LA MACHINE

Le jour du vernissage, je sentais le navire amiral immobile vibrer. Concordances….

Le regard porté sur les oeuvres accrochées,  libre et indomptable  ne pouvait s’empêcher de partir pour suivre le fil de l’eau. Aimanté. Prodigieux site de la Machine…

Je fus également attirée ce soir là  par la musique issue d’un bel objet de lutherie.  De l’univers de la résonance.

Céline Renaud de JMC Lutherie évoqua avec passion ces épicéas, « ses » épicéas si choyés qui poussent  sans hâte   côté Jura,  transformés pour le bonheur des mélomanes. Les raisons de sa présence ? Une collaboration avec l’artiste sur les « sound boards”..

En sortant  un peu tard de l’expo, une seule envie: se laisser porter par les flots impétueux pour voguer  vers Nice et puis Venise et plus encore en direction de l’Orient.

Il fait nuit. Les eaux sombres reflètent toute la lumière de  la Ville.

S’accrocher aux éclats….Frêles traces d’invisible, petit fragments d’éternité. 

Toujours brillants, jamais mats. Pour mieux rebondir

Ainsi en a décidé l’artiste.

Sylvie Neidinger

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